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Flûte emblématique de l'Amérique du Sud, le siku est l'appelation aymara. Au Pérou, on la nomme antara (en langue quechua). Aérophone à
rangées, un siku se compose de deux jeux de tubes pour lesquelles deux personnes sont recquises pour l'éxecution musicale. Chaque instrument est donc composé
de deux rangées de six ou sept tubes de différentes longueurs et chaque rangée est organisée en tierces, de sorte qu'une fois les deux réunies, on obtient
deux octaves complètes.
Chaque "table de jeu" composant l'instrument porte un nom qui leur confère leur rôle. La première, la moins fournie en tubes, ira, signifie "celle qui conduit". Arca, la deuxième, est celle qui suit.
Le siku se joue généralement à plusieurs, en groupes appelés « sikuris ». L'instrument se divise alors en deux et l'on nomme le jeu par
le terme de « cumparsa » signifiant « compère » en français, appelation suffisamment éloquente pour désigner l'attitude musicale.
Il existe une grande variété de flûte de Pan. Elles ont été nommées par les espagnols par un terme générique, zampoñas. Elles
possédent cependant chacune un nom en langue indienne. Nous en donnons un exemple non exhaustif ci-dessous. Les chulis sont les flûtes les plus
petites et possédent, de fait, un son très aigu. Puis l'on trouve, dans l'ordre croissant, les sikus, les maltas et les toyos.
La Syrinx : C'est probablement sur les bords du Pacifique et dans les hautes montagnes boliviennes que la syrinx
- ce vieil instrument que les Grecs disaient aimé du dieu Pan - atteignit ses formes les plus complexes.
La syrinx se compose de tuyaux juxtaposés d'une longueur et d'un diamètre croissant avec régularité ; les tubes, fermés à l'extremité inférieure (par le
nœud naturel du roseau ou par un éventuel bouchon), sont ouverts à l'autre et placés à la même hauteur, pour qu'en jouant, les lèvres de l'instrumentiste
puissent avec facilité passer de l'un à l'autre, en se déplacant horizontalement. Chaque tuyau donne une note distincte.
En Amérique, on se servait, et l'on se sert encore, pour confectionner les syrinx, de matières suivantes que nous énumérerons
dans un ordre d'emploi décroissant : le roseau, l'argile cuite, la pierre, le bois et le métal ; on peut même ajouter les grosses plumes de condor, dont
les tuyaux sont parfois utilisés à cet usage en Equateur. Les syrinx anciennes en roseau sont, au Pérou, de loin les plus nombreuses.
La flûte verticale est par excellence l'instrument musical sud-américain. Elle se rencontre à peu près dans toutes les régions d'Amérique
du Sud. La kena a franchi depuis longtemps la frontière du vieil empire incaïque (Equateur, Pérou, Bolivie), duquel elle est originaire.
Aérophone avec une embouchure ou une encoche, elle se compose essentiellement d'un tube cylindrique, ouvert aux deux extrémités et percé de trous.
Il possède généralement six orifices de digitation à intervalles équidistants au milieu de la partie antérieure et un sur la partie opposée, qui permet
d'obtenir un ambitus de deux octaves.
Le flûtiste applique l'embouchure du tube contre sa lèvre inférieure qui l'obture presque complètement, et envoie son souffle sur le biseau
de l'embouchure, mettant ainsi en vibration la colonne d'air enfermée dans le corps de l'instrument. Les demi-tons chromatiques s'obtiennent en obturant les
orfices à demi. Sa longueur, très variable, oscille entre 30 et 50 centimètres.
Cordophone composé d'un manche, il s'agit d'une petite guitare de taille variable, avec cinq cordes doubles, à l'instar de la guitare antique (la vihuela). La caractéristique de sa taille vient du fait qu'elle était dissimulée sous les ponchos des Indiens afin de passer innaperçu aux yeux des conquistadors.
Son accord, de manière générale, est : sol, do, mi (octavié), la, mi. Sa caisse peut être une carapace de tatou, "gualacate" ou "mulita"
(tatou de la famille Dasypodiace), ou en bois. Dans ce dernier cas, le fond semble imiter la courbure d'une carapace et s'adapte à la forme en 8 de la
table d'harmonie..
Il se joue en arpèges ou mélodique ("punteos") ou en rythme ("rasgueos") de huaynos, carnavalitos, bailecitos et cuecas. Cet instrument d'origine européenne est semblable à l'actuel "timple" ou "tiple" des îles Canaries.
Membranophone de taille variable, communément de 40/50 centimètres de diamètre. Son corps est cylindrique de bois malléable. Le "seibo" est
idéal. Fabriqué traditionnellement dans un tronc excavé, avec deux pièces de cuir de brebis, de chèvre, de viscache, de moutons etc... fixées aux extrémités
du tambour avec des lanières et, en général, avec un cercle de bois. Grâce à des passants que l'on trouve sur les cercles, la pression des pièces se
régule.
On le joue avec deux baguettes sur une seule des deux peaux du bombo, alternant coups et battements en l'air. C'est la raison pour laquelle il peut être
considéré comme un instrument qui participe également à la classe des idiophones.
L'adjectif « leguero » qu'on lui adjoint parfois signifie « loin », du fait que cet instrument peut s'entendre à une distance de plusieurs
kilomètres.